Mylène Farmer - C'est dans l'air - Histoire de la chanson et du single

"Quant au fond de l'album et à l'écriture, on pourra ricaner, si l'on veut, de la naïveté de certains textes ("Vanité c'est laid / Trahison c'est laid / Lâcheté c'est laid / Délation c'est laid" dans C'est dans l'air) [...] mais l'essentiel est là : la sexualité et le malaise, les mantras et les calembours codés." (Le Figaro - 21/08/2008)

"C’est dans l’air est tout simplement hilarante. Déjà à l’époque de Désenchantée, je trouvais que Mylène avait tout d’une Chantal Goya pour adultes, scandant généraaaaaaaatiiiiiiiiiioooooooon désenchantée, comme si elle imitait une navette spatiale du capitaine Flam en plein décollage. Et bien ce titre me confirme totalement cette impression. On imagine déjà le clip, avec des danseurs évoluant autour de la rousse incendiaire, et reprenant en choeur "C’est dans l’air", façon Ca c’est Palace ! D’ailleurs c’est bien simple, quand tu écouteras cette chanson, remplace le refrain C’est dans l’air !, par "C’est guignol !, ben figure-toi que ça le fait ! Par-dessus toute cette mascarade joyeuse, on a Mylène qui prend sa grosse voix, façon Zazie sur "Je suis un homme", avec le même message : la pollution, et la méchanceté c’est pô bien !, ou pour être plus précis : "Vanité c’est laid/Trahison c’est laid/Lâcheté c’est laid/Délation c’est laid . Whaou ! Rappelez Cindy Sander !"(citegay.fr - 21/08/2008)

"Histoire de ne pas être désagréable, on se passera de commenter C'est dans l'air". (La Dernière Heure - 21/08/2008)

"C'est dans l'air : une TUERIE imparable comme on en entend rarement. Electro énergique à double tranchant, la lumière de C'est dans l'air (le titre le plus rapide du disque) irradie de sa dichotomie et ce qu'exhale en général Point de Suture. Les couplets baignent dans une teinte similairement destructurée de Dégénération, aux sons limités mais prenants, avant que le refrain ne vienne complètement métamorphoser le morceau sur une mélodie accrocheuse, monstrueusement efficace, impossible à se retirer du crâne après écoute. Le texte, aussi explicite qu'ambigu en vivant d'un champ lexical très pieux ("ange", "apôtre", "Seigneur","cieux, "féloinie), nous montre pour la première fois, sans amphibologie, un nihilisme exacerbé de l'auteur : "On s'en fout, on nie tout, on finira au fond du trou, et moi je chante." (Mylène fan de Sindrome ?), renvoyant à quelques passages du Non-sens du devenir de Cioran, extrait de l'ouvrage Sur les cîmes du désespoir :"Dans le silence de la contemplation résonne alors un son lugubre et insistant, comme un gong dans un univers défunt. Ce drame, seul le vit celui qui a dissocié existence et temps : fuyant la première, le voici écrasé par le second. Et il ressent l'avance du temps comme l'avance de la mort." En seconde lecture, le texte de C'est dans l'air apparaît également comme un règlement de compte grainçant, paraphé de multiples métaphores. Evidemment, la bombe du CD, à laquelle il est difficile de ne pas espérer prochainement un clip vidéo." (discordance.fr - 24/08/2008)

"Cellophane enlevée, on découvre l'auteure de C'est dans l'air ("Vanité... c'est laid / Trahison... c'est laid / Lâcheté... c'est laid / Délation... c'est laid", cru 2008) dans un art assez impressionnant de langue de bois. Ou est-ce une manière de préserver son mystère ?." (Libération- 26/08/2008)

"Dégénération, premier single, ouvre aussi l'album. Il donne le ton électro-pop d'une partie du disque avec pour mot d'ordre "faut qu'ça bouge". En arrangements plutôt minimalistes, dans une sécheresse de ton à laquelle il faut s'acclimater. Même climat dans Je m'ennuie, Sextonik (ode au godemichet "d'ivoire ou de jade") ou C'est dans l'air. Autant de titres développés par le duo Mylène Farmer-Laurent Boutonnat dans une efficacité rythmique dansante mais auxquels il manque un rien d'ambition formelle."" (Le Monde - 27/08/2008)

"Côté textes, ce n'est pas mieux non plus avec des réflexions dans le style "la délation, c'est laid/l'infâmie,c'est laid/la délation, c'est laid" (sur C'est dans l'air) qui ne vont pas révolutionner le songwriting." (Télé Moustique - 27/08/2008)

"L'album propose le compte habituel de mantras collectifs (C’est dans l’air) et de confessions à partager avec ses fans (Je m’ennuie, Si j’avais au moins)." (rfi.fr - 25/08/2008)

"Troisième titre, Je m'ennuie résume notre sentiment même si l'on admettra que des compositions comme Réveiller le monde, Sextonik ou C'est dans l'air et son refrain torpille devraient bientôt faire un amlheur dans les charts et sur les pistes de danse." (Le Matin - 30/08/2008)

"Dégénération, C'est dans l'air : des rimes faciles aux relents no future un brin benêts." (Télé Star - 01/09/2008)

"La production de Laurent Boutonnat est efficace quoique mécanique. La chanteuse ne s'écarte jamais de son prisme même si Appelle mon numéro et C'est dans l'air varient un peu les humeurs et les ambiances." (L'Express - 04/09/2008)

"Certains textes (Je m'ennuie, Sextonik, C'est dans l'air) sont d'une platitude désarmante. Baudelaire peut dormir tranquille." (L'Echo Républicain - 05/09/2008)

"Les compositions toujours invariablement signées Farmer-Boutonnat oscillent entre eurodance au kilomètre (C'est dans l'air) et ballades geignardes (Si j'avais au moins...), où la chanteuse semble souvent se parodier elle-même." (Var Matin - 05/09/2008)

"Le meilleur morceau ? Impossible de choisir Si l'on veut mettre le son à fond, C'est dans l'air est calibré pour faire danser les morts." (Voici - 08/09/2008)

"Mylène Farmer et son producteur de toujours, Laurent Boutonnat, ont misé sur une éléctro-pop puissante et efficace. L'opus s'ouvre sur le très dance-floor Dégénération, premier extrait de l'album sur les ondes et support d'un clip brûlant. Sextonik, C'est dans l'air ou Réveiller le monde ont été eux aussi clairement taillés pour mettre le feu en concert." (Le Télégramme - 11/09/2008)

Mylène a interprété C'est dans l'air sur toutes les dates du Tour 2009 du 02 mai au 01er juillet 2009 (indoor) puis du 04 au 19 septembre 2009 (stades)

Infos

Avant-dernier titre des concerts (avant le final indoor Si j'avais au moins... ou le final stades, Désenchantée), C'est dans l'air  déchaîne chaque soir les spectateurs. C'est indéniablement le titre extrait de Point de Suture qui a le plus facilement fait se lever les salles (ou stades) à l'instar de tubes tels Sans contrefaçon, Désenchantée...


Le titre a été arrangé pour la scène par Laurent Boutonnat.


La chorégraphie - qui est dans la continuité parfaite de celle du clip C'est dans l'air - a été inventée par Mylène.

"C'est dans l'air, c'est une chanson déjà extrêmement dynamique et très forte, avec un rythme très particulier. C'était la chanson absolument idéale pour clore le spectacle parce qu'il y a un sentiment de fête et que ça s'intégrait bien dans le fait que les danseurs puissent être sur scène avec les choristes, avec les musiciens qui descendent. Toute la troupe entoure Mylène pour fêter cette fin de spectacle. " (Christophe Danchaud - "L'esprit du pas" - 2010)


Pour les images de scène, les visuels d'Alain Escalle du concert rappellent évidemment le clip du single studio.

"Il y avait cette idée d'électricité statique, d'une boule d'énergie que l'on voyait déjà au début mais aussi une tête de mort.
 
 
Depuis longtemps, Mylène voulait faire du motion capture sur des squelettes. J'ai un logiciel qui, à partir d'un son, analyse les phonèmes. J'ai demandé le fichier son de la voix non traitée de Mylène sur le morceau. L'idée, c'était sur l'écran central de faire parler Mylène. Donc, son crâne parle comme une vanité. " (Alain Escalle - "Derrière les fenêtres" - 2010)

Le backdrop a été retravaillé pour les concerts en stades.

"J'ai profité de cette nouvelle mouture pour utiliser des images du clip C'est dans l'air afin d'enrichir le montage" (Alain Escalle - "IAO" - 2009)


C'est dans l'air est la chanson choisie comme premier extrait de l'album live N°5 on tour qui sort le 07 décembre 2009.

Photos

Vidéo


C'est dans l'air - Clip Live - 2009

Audio


Extrait de l'album N°5 on Tour (2009)

C'est dans l'air est chanté lors des neuf concerts à Paris La Défense Arena du 07 au 22 juin 2019 dans le mashup Fuck them all / C'est dans l'air (ce mash up reprend les deux premiers couplets de C'est dans l'air, les refrains et un couplet de Fuck them all)
Arrangements pour la scène : Olivier Schultheis.
Chorégraphie : Aziz Baki