Te
voici avec
une nouvelle chanson et, bien sûr, un très beau
clip qui
l'accompagne, est-ce que le tournage a été
difficile ?
Très difficile, le plus difficile de tous mes clips
d'ailleurs puisque les effectifs étaient énormes.
Quand tu revois
tous tes clips y en a-t-il un que tu préfères ?
Peut-être Ainsi
soit je...., du moins c'est celui que je
préfère en ce moment.
Tu alternes des
chansons de styles assez différents dans l'ensemble, je
pense à Ainsi soit
je...
après Sans
contrefaçon. Ainsi soit je...
était une chanson plus difficile après Sans contrefaçon,
c'est une chanson à thème. Mais
c'était fondamental pour moi de la sortir à ce
moment-là.
Ton style est
parfois provocateur, comment expliques-tu ton succès ?
C'est effectivement étonnant que des thèmes pas
très populaires le deviennent finalement. Je ne l'explique
pas.
Peut-être y a-t-il une ouverture qui est en train de se
faire, de
plus en plus de gens s'ouvrent à des choses tabous.
Tu
reçois beaucoup de courrier ?
Oui et en ce moment j'ai totalement décroché.
J'en suis
désolée car je souhaite répondre
à tous
ceux qui m'écrivent.
Que respectes-tu
dans la vie ?
Je respecte entre autre la droiture. Et aussi la fragilité
de
certains, la naïveté des autres, je deviens plus
tolérante chaque jour. En fait, je respecte ceux qui
acceptent
de souffrir pour faire quelque chose.
Tu as une religion ?
Je crois en quelque chose mais je ne pense pas le
matérialiser.
Comment
définirais-tu le succès ?
Douceur et poison.
Cela
crée un certain décalage parfois ?
Oui, il y a forcément un déséquilibre
mais c'est un déséquilibre que j'ai
souhaité.
As-tu peur de
l'avenir ?
On en a toujours peur. Le succès est lourd à
porter,
l'obstacle est toujours plus haut mais c’est passionnant. De
toute façon, je me dis que les quatre années que
j'ai
vécues jusqu'à présent, personne ne
pourra me les
reprendre. J'ai appris beaucoup de choses.
As-tu un
rêve que tu n'as, jusque-là, pas encore pu
réaliser ?
Oui, celui d'avoir plusieurs hommes en même temps.
Comment te
définirais-tu ?
Je ne sais pas, je n’aime pas cette question.
Tu es provocatrice
à l'écran et pudique pour le reste, c'est
étonnant...
Oui, un exemple parfait du paradoxe mais je ne lutte pas. De toute
façon, quand je me vois à l'écran, je
n'ai pas
l'impression que c'est moi. C'est autre chose, et cela ne m'effraie pas.
Es-tu sensible
à ce que les autres pensent de toi ?
J'y suis très sensible mais cela ne m'influence pas dans ma
conduite.
Tu as le
goût du costume, est-ce que cela remonte à ton
enfance ?
Une fois, j'avais demandé une panoplie d'agent de police,
mais
non je ne me suis jamais déguisée, je
n'empruntais pas
les vêtements de ma maman et n'avais pas
particulièrement
de goût pour ça.
Maintenant tu as
changé, ta garde-robe doit être assez
conséquente ?
Cela pose parfois quelques problèmes de rangement. J'ai
effectivement beaucoup de vêtements si l'on tient compte
aussi
des costumes que j'ai dans les clips.
On parle de plus en
plus de tes projets de scène, peut-on avoir quelques
précisions ?
C'est beaucoup plus précis effectivement car cela se passera
en mai 89 au Palais des Sports.
Est-ce que tu
appréhendes un peu ?
Pour l'instant je me prépare physiquement, je danse et je
fais
du jogging avec un entraîneur. Je n'ai pas peur pour le
moment ;
cela viendra peut-être au moment des
répétitions.
Tu vas
connaître ton public...
J'ai l'impression de le connaître un peu, c'est sans doute
à cause justement par la scène. Il sera
peut-être
très diversifié.
Est-ce que tu
envisages le troisième album ?
Pas pour le moment, je ne compte pas en faire pour l'instant, je suis
plus penchée sur la préparation de mon spectacle.
As-tu une phrase ou
un proverbe que tu te répètes souvent ?
C'est une phrase de Baudelaire : "Le temps est un joueur avide qui
gagne sans tricher, c'est la loi".