Mylène Farmer - Ange, parle-moi

Pour le texte de cette chanson, Mylène semble avoir été fortement influencée par la traduction en français par Claire Malroux en 2000 du recueil Quatrains et autres poèmes brefs d'Emily Dickinson.
L'auteure écrit "Les plus vastes coeurs qui se brisent" quand Mylène chante : "L'ange parle-moi ! / Le plus vaste des cœurs se brise."
Puis, "Décliner sans déshonneur / Sous une couleur trompeuse" alors que le deuxième couplet de la chanson débute par : "Parle-moi ! / Pourquoi cette couleur trompeuse ?".
Alors que la poétesse écrit : "Dieu a rompu son pacte avec l'Agneau", Mylène chante : "Dieu a rompu / Son pacte avec cet étranger !"
Enfin, on retrouve aussi bien dans un poème d'Emily Dickinson que dans les paroles de cette chanson l'expression : "L'hiver pourvu qu'on le cultive".

Autre influence possible, deux poèmes de Sylvia Plath. Dans Thalidomide on peut lire les vers suivants : "A longueur de nuit je bâtis / Un abri pour ce qui m'a été donné, / L'amour" qui rappelle la fin du premier couplet de la chanson : "Dans cette pièce / Nul semble respirer / Ici, c'est un... Abri qui m'a été donné !".
Et dans Lesbos : "Tu sais ce que mentir veut dire" alors que Mylène écrit : "Je sais ce que / Mentir veut dire pour moi".

Enfin, comme pour d'autre chansons de l'album Avant que l'ombre..., la lecture d'Une vie bouleversée a inspiré Mylène : "Ange, parle-moi ! / De voir qu'en lui, ils étaient deux" n'est pas sans rappeler ce passage du livre d'Etty Plum : "Au cours de ce trajet, j'ai eu soudain l'impression que je n'étais pas seule, que «j'étais deux»".