Les années Anamorphosée et Tour 1996

Le Parisien, le 29/11/1996

Dire que je m’aime serait aller un peu vite en besogne, mais c’est vrai que j’accepte mieux mon enveloppe. Je l’ai un peu mieux rencontrée et me sens plus prête à la partager.

Déjeuner de Gala - Radio Nostalgie, le 30/11/1996

J’ai décidé de ce mystère en ce sens que je parle peu et que je réponds peu aux questions en général. Donc, je crois que j’en suis l’auteur donc je n’ai pas à m’en plaindre.

Déjeuner de Gala - Radio Nostalgie, le 30/11/1996

L’évocation de l’écriture est quelque chose, dans le fond, d’assez rare de la part d’un journaliste parce que je crois qu’il est plus enclin à parler, ou d’une vie privée que l’on ne veut pas dévoiler, ou des choses qui sont « plus racoleuses ».

Déjeuner de Gala - Radio Nostalgie, le 30/11/1996

Le désespoir, je crois qu’il a fait partie de mon quotidien. Mais, maintenant, je ne pense pas être la seule. Je pense que le commun des mortels a des moments de bonheur et des moments de détresse absolue. Je crois que même une journée peut être comblée par bonheur et tristesse à la fois. Maintenant, est-ce que je fais l’apologie de la détresse et du malheur : non. Je l’ai exprimé, en tout cas.

Déjeuner de Gala - Radio Nostalgie, le 30/11/1996

J’aime l’idée de s’approcher de ce vide et de ne faire qu’un avec ce vide. C’est vrai qu’il y a quelque chose dans l’idée du néant qui est quelque chose de très happant. C’est vrai que parfois, on a envie de se confondre avec le vide, avec le rien.

Déjeuner de Gala - Radio Nostalgie, le 30/11/1996

Le non dit… j’aime les non-dits. Maintenant, est-ce que je suis caractérisée par le non-dit, je ne le crois pas. J’ai choisi de dire certaines choses, de dévoiler certaines choses, de les clamer parfois et, quand une question ou un sujet me dérange, là effectivement, ce sera ou un non-dit ou un non tout court.

Déjeuner de Gala - Radio Nostalgie, le 30/11/1996

Je ne pense pas que la vie vous offre un sens à tout. Je crois que ça fait partie aussi du mystère de la vie, du mystère de la mort, de toutes ces choses qu’on ne sait pas et qu’on ne saura probablement jamais. Parfois, on peut en souffrir de ce silence et des ces non réponses et, parfois je trouve ça plutôt bien. C’est une forme de liberté aussi en soi.