Les années Anamorphosée et Tour 1996

Télé 7 Jours, le 11/11/1996

Si je devais choisir une ville, je prendrais New York. Pour moi, c’est une ville énergétique, qui m’apparaît comme très positive. J’aime marcher dans ses rues où peu de gens me connaissent. J’ai une sensation de liberté. J’ai l’impression de connaître New York comme une évidence. Son côté vertigineux, étouffant, miraculeux, son architecture stricte et définitive sont magnifiques. Et puis la langue anglaise nous offre la touche de dépaysement qui manque.

Télé 7 Jours, le 11/11/1996

L’idée de tourner la page me peine un peu parce que la négation ne fait pas partie de moi. Je préfère dire : longue digestion, acceptation… C’est sans doute pour cela que je peux parler aujourd’hui d’une ‘forme’ de renaissance.

Télé 7 Jours, le 11/11/1996

La peinture, les rencontres avec les gens mais aussi avec soi-même. Ce sont des moments magiques. Des moments de quiétude. Sans parler des moments extatiques, il y a des choses si foudroyantes qui s’évanouissent aussi vite, qui sont des moments forts et qui comptent beaucoup pour moi.

Télé 7 Jours, le 11/11/1996

Je refuse de courir après un chiffre. Aujourd’hui, les maisons de disques tuent les artistes et sont préoccupées par le rendement, entravant une certaine liberté. L’artiste est devenu sa propre compilation d’une compilation compilée… Je n’ai jamais eu envie de vivre le ‘mythe de l’artiste maudit’. Si ce que je fais plaît à un public, pourquoi devrais-je changer ?

Télé 7 Jours, le 11/11/1996

Comment je m’imagine dans dix ans ? Quelle horreur ! Il ne faut pas y penser ou sinon c’est le début de la fin ou, en tout cas, celui des ennuis.

Le Parisien, le 29/11/1996

Le 15 juin dernier, à Lyon, il devait rester environ vingt secondes de spectacle. Je venais saluer le public lyonnais pour la troisième fois après avoir chanté le dernier rappel de XXL. Nous nous sommes bousculés en avant-scène avec un des danseurs et nous sommes tombés dans la fosse d’orchestre. Le choc a été terrible.
Le danseur était, par miracle, indemne. Mais moi, outre des contusions un peu partout, je souffrais d’une grave fracture ouverte d’un poignet. J’ai été opérée en urgence dans un hôpital de Lyon, où je suis restée cinq jours. Les quatre-vingt-cinq personnes qui travaillaient sur la tournée ont dû rentrer chez elles. Il y a ensuite eu une longue rééducation puis une phase de convalescence.
J’ai beaucoup souffert. Longtemps surtout. D’autant qu’il a fallu me réopérer fin juillet pour retirer les broches. Mais, honnêtement, je m’en suis bien sortie, même si, de temps en temps, j’ai encore un peu mal.

Le Parisien, le 29/11/1996

Fin août, nous avons tourné le clip de Comme j’ai mal. Un titre de prédilection ! (Mylène évoque ici sa chute lors du concert de Lyon le 15 juin, ndlr)

Le Parisien, le 29/11/1996

Je ne pourrais pas vivre en Californie éternellement, mais de temps en temps, l’espace, la surdimension, la qualité de vie quotidienne et aussi la perte d’identité, cela fait du bien. S’il faut choisir, c’est quand même Paris. Mais, quand j’y suis revenue, j’ai trouvé la ville plombée, noire d’encre. Le ciel de Californie, c’est tout de même plus sexy

Le Parisien, le 29/11/1996

En Californie, j’ai aussi travaillé. Y enregistrer mon dernier album m’a galvanisée. Non que les musiciens américains soient forcément meilleurs, mais rencontrer des gens différents, cela donne du punch pour créer.