Plus Grandir :
J'veux plus
grandir parce qu'au bout il y a la mort
et ça me fait peur. Tout comme me font peur mes relations
avec les hommes. L'acte sexuel est quelque chose de très
violent, c'est aussi une fin en soi... là, on est une
femme... et je déteste ce mot, il faudrait en
réinventer un !
Petit garçon
elle restera :
Je suis
née comme ça, avec un
corps androgyne, et tout le monde me prenait pour un garçon.
L'androgynie est quelque chose qui m'attire, et pour ça, ce
métier est une formidable thérapie puisque je
peux faire des folies et me travestir. Adolescente, l'envie que j'avais
d'être un garçon tournait à
l'obsession, la névrose. Je refusais d'être une
fille. Aujourd'hui, je suis toujours plus attirée par la
gent masculine que la gent féminine. Je crois que si j'avais
été un homme, j'aurais été
profondément misogyne.
Le clip Libertine
est entré dans la légende :
Je me moque
des courants et des modes. Je fais ce
que j'ai envie, point final. Depuis l'enfance, c'est
évident, j'ai toujours eu en moi l'envie de sortir des
sentiers battus. Envie d'exister à ma façon.
Mûre pour le
cinéma ?
Le clip est
aussi pour moi une façon de
faire un bout de chemin vers le cinéma.
Les débuts :
Je vivotais
entre des cours de
théâtre, le travail de mannequin et
l'équitation lorsqu'à un dîner on m'a
présenté Laurent. C'est une rencontre magique.
Mylène
aime le raffinement :
Raffinée j'espère l'être. La
sophistication aussi m'attire. J'aime les choses
élaborées, pensées... rien n'est fait
au hasard : ni la pochette du disque, ni le mixage, ni les passages TV,
ni le clip...
Enfant, j'étais à la fois un mélange
d'un personnage très introverti et, en même temps,
j'avais ce besoin de me faire remarquer. J'ai toujours aimé
étonner. J'aime aussi la provocation, c'est le piquant de la
vie.
Elle fuit les
journalistes :
Mon caractère, c'est justement de ne pas parler. Je n'ai pas
envie de m'expliquer, d'analyser.
Contradictions,
paradoxes et ambiguïté :
Je suis à la fois folle et sage. C'est douloureux et
formidable d'affronter toutes ces turbulences.
Fragile
En amour, j'aime la bagarre. Mais je ne me sens pas armée
pour affronter le combat le plus difficile, celui de la vie.
Vous avez peur des gens ?
Peur non,
mais... j'ai des accés de
misanthropie quelques fois. Les êtres affables,
égaux et paisibles m'ennuient.
Vous êtes
compliquée, introvertie, paradoxale,
androgyne...
Arrêter,
arrêtez ! Je vais me
suicider.
Comment ?
La
pendaison... c'est le dernier plaisir
donné à un homme.
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