Philippe Gildas :
Mylène Farmer, Ainsi soit
je... c'est
son deuxième album...
Mylène Farmer : Oui...
Philippe
Gildas : Et alors,
après le premier album, on s'était dit :
"Voilà,
c'est une façon de poser une carrière, de montrer
qu'on
ne fait pas que des coups", et maintenant un deuxième album.
Le
plus étonnant encore, c'est que... on peut le montrer,
d'ailleurs, cet album, puisqu'il n'a que quelques mois. (la pochette de
l'album apparaît à l'écran)
Voilà, c'est
celui-là : Ainsi soit
je...,
mais tout le monde se souvient quand même. Le plus
étonnant, c'est que dans cet album, pratiquement toutes les
paroles cette fois, c'est Mylène !
Mylène Farmer : Oui, j'ai eu le démon de
l'écriture, là !
Philippe
Gildas : Ça s'apprend petit à petit ou
c'est le goût qui vient ?
Mylène Farmer : Je crois que c'est une
découverte.
C'est après... enlever ces inhibitions que j'avais quant
à l'écriture. Et puis, c'est un réel
plaisir, je
crois.
Philippe
Gildas : Enfin,
déjà dans le premier album il y avait trois
chansons qui
étaient déjà des succès et
déjà des paroles de Mylène Farmer,
quand
même !
Mylène Farmer : C'est vrai... Mais un album entier
c'est un lourd travail.
Philippe
Gildas : Bien aidée par Laurent Boutonnat ?
Mylène Farmer : Bien évidemment !
Philippe
Gildas : C'est plus que jamais le compagnon...
Mylène Farmer : Moi, je travaille toujours
après les musiques. Ça m'inspire les paroles.
Philippe
Gildas : Alors,
c'est aussi avec Laurent que tu vis l'aventure des clips... J'ai failli
dire des films ! Celui de ce soir, nous, nous allons en voir la partie
chanson, qui doit faire 4 minutes 50, presque 5 minutes, alors que le
clip fait ?
Mylène Farmer : Il fait 15 minutes et il y a
même
2 minutes 50 de générique, je crois. Donc
17 minutes en
tout.
Philippe
Gildas : 17
minutes. Encore une fois un vrai film ! C'est pas la
première
fois, puisque tu avais déjà fait des...
Mylène Farmer : Non, mais celui-là,
c'est
le plus long et le plus lourd. Le plus difficile, aussi !
Philippe
Gildas :
Voilà, petit à petit le duo Boutonnat / Farmer
avance
vers un long métrage, hein ! Qu'on verra un jour prochain ?
Mylène Farmer : J'espère...
Philippe
Gildas : Vraiment ?
Mylène Farmer : Je pense d'ici un an et demi, deux
ans.
Séquence avec Antoine de Caunes qui lit une fausse lettre de
fan à Mylène.
Mylène Farmer : Je vis avec deux singes :
Léon et E.T.
Philippe
Gildas : On va
revenir sur les singes, mais d'abord gloire à Laurent ! On
n'en
parle jamais. Laurent, c'est lui le pygmalion...
Mylène Farmer : On a dit pygmalion, mentor et je ne
sais. (rires)
Philippe
Gildas : En fait, c'est quelqu'un avec qui tu t'entends
remarquablement bien dans le boulot.
Mylène Farmer : Oui, je crois qu'il y a une
complicité énorme et une
complémentarité,
surtout.
(...)
Philippe
Gildas : Léon va bien ?
Mylène Farmer : Très, très
bien. Il grandit !
Philippe
Gildas : Il a quel âge ?
Mylène Farmer : Je crois six, sept mois.
Philippe
Gildas : Six, sept mois. Il est tout petit, quand
même, encore.
Mylène Farmer : Oui, oui, oui ! Mais il commence
à atteindre sa maturité sexuelle.
Philippe Gildas :
Ah bon ? Antoine de Caunes : C'est
un sapajou ou un capucin ?
Mylène Farmer : C'est un sajou capucin !
Antoine de Caunes :
Un sajou ?
Mylène Farmer : Oui.
Philippe
Gildas : Ça joue avec tout le monde, d'ailleurs !
Ça joue aussi avec E.T. ?
Mylène Farmer : Ça joue beaucoup avec
E.T., ça dort toujours sur son dos et...
Philippe
Gildas : Alors maintenant qu'il va devenir grand sexuellement
et que E.T. est une femelle...
Mylène Farmer : Mais justement, il a besoin d'un
exemple. (elle regarde Antoine de Caunes)
Philippe
Gildas : Et les singes, ça t'intéresse
toujours autant ? Antoine de Caunes :
Je peux m'absenter
quelques instants parce que je commence à... (il
déserre
sa cravate pour montrer qu'il a 'chaud')
Philippe
Gildas : Les singes sont toujours dans la maison ?
Mylène Farmer : Bien sûr, oui !
Philippe
Gildas : Mais t'as
pas amené les souris comme il avait dit ?
(référence à la fausse lettre
d'Antoine de Caunes)
Mylène Farmer : Non. Non. Non.
Philippe
Gildas : Parce que ça peut pas faire bon
ménage avec les singes !
Mylène Farmer : Ça ne fait pas bon
ménage.
Mais c'est vrai que Diane Fossey, qui a élevé
beaucoup de
gorilles, c'est une femme qui me fascine. Et si j'avais un autre monde,
une autre vie, je crois que j'aimerais faire ça. Antoine de Caunes :
Sinon, on peut lui présenter Christophe Lambert ! (rires)
Philippe
Gildas : Un mot
sur le XVIIIème et le XIXème. C'est vrai que
dans tous
les clips, avec Laurent, vous les faites toujours se
dérouler
dans d'autres périodes de l'Histoire.
Mylène Farmer : C'est l'amour du costume, l'amour
de l'Histoire, je crois.
Philippe
Gildas : C'est pour faire le cinéma, le grand
spectacle, quoi...
Mylène Farmer : Oui. Oui.
Philippe
Gildas : Mais ça correspond peut-être
à tes lectures, aussi, non ?
Mylène Farmer : Moi j'aime surtout - je le dis tout
le temps, mais c'est vrai - Edgar Poe.
Philippe
Gildas : Ça, c'est le côté
fantastique.
Mylène Farmer : J'aime Baudelaire. J'aime beaucoup
le
théâtre de Strindberg. Et puis on va en citer
beaucoup,
mais je les oublie...
Philippe
Gildas : Oui,
enfin c'est quand même toujours de même nature.
C'est
toujours un peu mystérieux, un peu sulfureux...
Mylène Farmer : Je crois qu'il y a toujours ce
même univers, oui.
Antoine de Caunes :
Les romans noirs gothiques...
Mylène Farmer : Oui.
Philippe
Gildas : Est-ce que tu joues toujours sur ta
timidité, ou tu es toujours aussi timide ?
Mylène Farmer : Non. Je ne crois pas qu'on puisse
jouer.
Déjà, pendant quatre ans on ne peut pas jouer un
même rôle.
Philippe
Gildas : Autrement dit ?
Mylène Farmer : Je suis introvertie, et j'ai ce
paradoxe de
vouloir être à l'avant-scène et je
pense que ce
n'est pas réellement un problème.
Philippe
Gildas : C'est pas
réellement un problème sauf si tu veux faire
vraiment de
la scène. Si déjà les
télés te
torturent... Tu vas faire de la scène ?
Mylène Farmer : Je vais faire de la
scène.
Philippe
Gildas : On peut déjà dire quand ?
Mylène Farmer : On peut dire que ce sera le Palais
des Sports et on peut dire que ce sera en mai 89.
Philippe
Gildas : C'est-à-dire en mai prochain ?
Mylène Farmer : Absolument.
Philippe
Gildas : Au Palais des Sports. Grande salle !
Mylène Farmer : J'aurai un gros, gros travail de
préparation.
Philippe
Gildas : Oui. Mais
enfin quand on voit que l'album est depuis cinq mois au Top 50, depuis
qu'il est sorti il est au Top 50 et il y est toujours, y a pas de
raisons que le Palais des Sports ne soit pas plein !
Ça ne
fait aucun doute !
Diffusion du journal présenté par Annie Lemoine.
Philippe
Gildas : Tu avais
une chanson avec des infirmières, non ? (un sujet dans le
journal était consacré à un mouvement
de
grève des infirmières, ndlr)
Mylène Farmer : Maman a tort.
(sourire)
Philippe
Gildas : Mais qu'est-ce que tu faisais quand tu avais 12 ou 13
ans, à Garches ?
Mylène Farmer : Je m'occupais, enfin j'essayais en
tout
cas, le dimanche de me consacrer aux handicapés physiques et
mentaux.
Philippe
Gildas : Aux enfants handicapés...
Mylène Farmer : Oui. Absolument, oui.
Philippe
Gildas : ... surtout victimes d'accident, et aussi
handicapés mentaux.
Mylène Farmer : Oui, oui.
Philippe
Gildas : Donc tu connais bien, enfin tu connais un peu ce
milieu des infirmières ?
Mylène Farmer : Je le connais un petit peu et c'est
un
milieu qui est... Je trouve ça formidable des personnes qui
peuvent se consacrer à ça toute leur vie. C'est
formidable.
(...)
Mylène Farmer : (un sujet sur des
médaillais
français a été diffusé dans
le journal)
Chez les médaillés, il y a un moment qui est
prodigieux :
c'est le moment où ils vont gagner cette
médaille. Et
ça, c'est un moment qui est très, très
émouvant. C'est cette performance, c'est cette
volonté
d'aller plus loin et plus haut.
Philippe
Gildas : Plus que
le moment où ils montent sur le podium pour recevoir la
médaille, même si ils pleurent !
Mylène Farmer : C'est vrai ! Oui, oui.
Philippe
Gildas : Les catcheurs, ça t'intéresse
les catcheurs ?
Mylène Farmer : J'aurais une question à
poser, peut-être pour les femmes catcheurs !
Philippe Gildas :
Ah ! Mais il y a des femmes catcheurs ! (rire de Mylène)
Diffusion de la rubrique de Jérôme Bonaldi qui
présente le Vidéo-look, un logiciel
permettant
d'insérer sa photo et de visualiser différentes
coupes de
cheveux.
Philippe
Gildas : Mylène a les cheveux
lâchés, ce soir.
Mylène Farmer : C'est ça ou le catogan.
Et un jour, les cheveux très, très courts !
Philippe
Gildas : Ah oui,
donc alors là vous irez au Vidéo-look
peut-être avant faire un essai, non ?
Mylène Farmer : Je n'aurai pas besoin d'eux !
Philippe
Gildas : Ah ! Vous aurez déjà
décidé avant ?
Mylène Farmer : Oui !
Diffusion de la rubrique musicale de Alain Gardinier.
Philippe
Gildas : Mylène, y a combien de 45 tours extraits
de Ainsi
soit je...
déjà ?
Mylène Farmer : Alors... Sans contrefaçon,
Ainsi soit je...
et puis Pourvu
qu'elles soient douces.
Philippe
Gildas : Vous aimez Brel ?
Mylène Farmer : Je crois que c'est celui que je
préfère, oui. Brel et Reggiani.
(...)
Philippe
Gildas : Une
question personnelle, seulement. Comment vous vous êtes
rendue
compte que Boutonnat c'était le gars qui pouvait vous
transformer professionnellement ? Parce qu'avant vous vouliez faire
autre chose ?
Mylène Farmer : Pas réellement. C'est
vrai que moi,
je me tournais en premier lieu vers l'équitation.
C'est-à-dire que je voulais être monitrice
d'équitation. Après, je me suis très
vite
aperçue que ce n'était pas du tout une vocation.
Philippe
Gildas : Oui. Sauf que le cheval, vous aimez toujours ! Parce
qu'il y en a dans tous les clips, hein !
Mylène Farmer : Oui. Mais après, j'ai
découvert, justement au travers de ce clip (Pourvu qu'elles soient douces,
ndlr), avec des cascadeurs, que c'était plus cette formation
que
j'aurais voulu entreprendre. Après, j'ai suivi des cours de
théâtre, donc je voulais être actrice.
Et puis, j'ai
rencontré Laurent Boutonnat. Moi j'appelle ça la
chance
des rencontres. Y a peu de rencontres dans sa vie, et...
Philippe
Gildas : Quand
vous l'avez rencontré, vous saviez qu'il avait
déjà réalisé un film ?
Mylène Farmer : Non, c'est beaucoup plus tard qu'il
m'a
présenté son premier film qu'il avait
réalisé à l'âge de 16 ans
qui s'appelait "Le
voyage de la fée conductrice" (sic), qui
était
même passé à Cannes, je crois.
Philippe
Gildas :
Exactement ! Or, à 16 ans à l'époque,
la
vidéo c'était quand même...
Mylène Farmer : Mais là,
c'était en 35mm !
Philippe
Gildas : Ah !
C'était en 35 ? Il avait pu faire ?! Il avait
réussi
à convaincre quelqu'un de lui donner les fonds ?
Mylène Farmer : Il avait pillé les
fonds, je crois,
le porte-monnaie de son papa et de sa maman ! (rires) Je ne sais pas,
mais déjà, là, oui, c'était
évident,
quoi.
Philippe
Gildas : J'ai lu
quelque part que vous rêviez toujours de faire du
cinéma.
Alors vous citiez Annaud...
Mylène Farmer : C'est vrai qu'en France, on vous
demande
toujours des références. C'est vrai que le
premier que je
citerais, c'est Laurent Boutonnat, c'est normal parce que c'est
vraiment quelqu'un que j'aime et je pense qu'il sera un des grands,
grands, grands réalisateurs de demain.
Philippe
Gildas : Il a quel âge ?
Mylène Farmer : Il a 27 ans. C'est vrai que j'aime
le
cinéma d'Annaud, qu'il a aussi d'autres choses à
faire,
que j'ai hâte de voir L'Ours...
Philippe
Gildas : Pour l'avoir vu, je peux vous dire que c'est superbe
et que ça vous plaira !
Diffusion des "Arênes de l'info"
Philippe
Gildas : Alors,
cette jeune fille toute timide qu'est Mylène a
écrit des
paroles. Alors je sais pas si on entend très bien :
peut-être c'est ça la perversité,
d'ailleurs !
Mylène Farmer : La vraie perversité, je
crois, oui ! (sourire)
Philippe
Gildas : On écoute la chanson, c'est un
tout…...
Mylène Farmer : Je crois que c'est l'imaginaire de
chacun
qui travaille, qui va prendre un mot, un refrain ou un couplet...
Philippe
Gildas : Parce que
quand même les paroles, sans ça, elles sont hard !
Jamais
t'étais allée aussi loin !
Mylène Farmer : Elles sont sulfureuses, c'est vrai.
C'est un pamphlet sur la dite perversion des hommes.
Philippe
Gildas : (il cite
des phrases extraites des couplets de la chanson) J'en dirai pas plus,
parce que dit comme ça, c'est un peu gâcher la
musique
quand même ! (rires de Mylène) Mais ça
valait la
peine de le souligner pour que vous écoutiez bien tout
à
l'heure tout en regardant. Alors, deuxième chose : en ce qui
concerne maintenant le clip, pourquoi 17 minutes ? Pourquoi un clip
long, quoi, pourquoi un vrai morceau de cinéma ?
Mylène Farmer : Par amour pour le
cinéma, je crois, tout simplement.
Philippe
Gildas : Alors, de façon plus précise :
pourquoi pendant la guerre de sept ans ?
Mylène Farmer : Déjà, on a
voulu faire la suite de Libertine,
ce qui n'était pas évident ! On a bien
pensé la chose. C'est vrai que Pourvu qu'elles soient douces
n'était pas évident de proposer la suite
de Libertine.
Après, c'est une recherche. Pourquoi 17 minutes ? Parce que
l'amour commun de Laurent et de moi-même pour le
cinéma,
pour avoir envie de dépasser peut-être, c'est
vrai, une
chanson et l'histoire d'une chanson. Que dire d'autre ?
Philippe
Gildas : Mais
pourquoi, alors que les paroles sont totalement d'aujourd'hui, pourquoi
la placer en 1759, début de cette guerre de sept ans ?
Mylène Farmer : Là, je vous dirais :
parce que la suite de Libertine.
Donc ça se passe toujours au XVIIIème
siècle.
Philippe
Gildas : Voilà. Et puis l'amour du costume !
Mylène Farmer : Et puis les costumes ! Et c'est
vrai que
j'ai du mal à m'imaginer en 88. Que si j'avais un
long-métrage à faire, je crois que je me
propulserais
plutôt dans un monde antérieur.
Philippe
Gildas : Alors, y a 150 figurants !
Mylène Farmer : Y en a beaucoup plus, en fait. 150
figurants, c'est sur une journée. Y a eu huit jours de
tournage
et en globalité, on peut compter à peu
près 500
à 600 figurants. Donc, c'était un travail
colossal pour
le metteur en scène. Et j'avoue que moi j'ai pris un
plaisir...
le plus grand plaisir, c'était le tournage, mais surtout le
montage. Parce que là pour moi, c'était
prodigieux ce
travail que Laurent a fait avec cette monteuse, qui est
Agnès
Mouchel.
Philippe
Gildas : Dans les 17minutes, la chanson se situe
pratiquement au milieu.
Mylène Farmer: C'est ça. Alors, au
début la
première image, donc, c'est la fin de la dernière
image
de Libertine 1,
et donc
on retrouve Libertine étendue aux côtés
de son
chevalier et l'armée anglaise va arriver sur le territoire
français par erreur, devrait aller en Prusse mais s'est
trompée, et va découvrir Libertine et puis
guérir.
Le capitaine anglais va tomber amoureux de cette jeune fille, et de
l'autre côté, l'intrigue donc, c'est
l'armée
française qui va découvrir la présence
de cette
armée anglaise sur le territoire français et qui
va payer
des prostituées pour pénétrer le camp
anglais et
décimer cette armée anglaise. Et dans les
prostituées, on retrouve la rivale de Libertine.
Philippe
Gildas : D'accord...
Mylène Farmer : Et la suite, après y a
toute...
Philippe
Gildas : Alors, c'était nécessaire de
vous dire ceci, parce que…
Mylène Farmer : C'est vrai que c'est un peu dommage
toujours d'en montrer la version courte.
Philippe
Gildas : Parce
qu'on ne peut pas vous présenter les 17minutes, bien
entendu,
vous le comprenez bien. Donc regardez : c'est Pourvu
qu'elles soient douces et
vous pouvez par avance applaudir !
Diffusion du clip Pourvu
qu'elles soient douces dans une version
écourtée.
Philippe
Gildas : Pourvu
qu'elles soient douces. Avec les chevaux et les cascades
de Luraschi.
Mylène Farmer : Ah oui ! C'était
merveilleux, il m'a appris beaucoup de choses.
Diffusion de la rubrique cinéma puis d'un sketch de Karl
Zéro parodiant Libertine.
Philippe
Gildas : Tu
préfères l'originale, hein ? (Mylène
approuve)
Reconnaissez, mon cher Antoine, que l'originale est quand
même
plus poétique ! Antoine de Caunes :
J'en conviens, mais elle riait ! Mylène riait ! (rires de
Mylène) J'ai vu Mylène rire !
Philippe
Gildas : Allez, les questions, rapidement ! Parce
qu'après on va au catch. Antoine de Caunes :
Alors très
rapidement, Mylène, depuis le début de
l'émission,
je me le demande : pourvu qu'elle soit rousse... Pouvez-vous nous le
confirmer publiquement ?
Mylène Farmer : Elle est rousse... en haut !
Antoine de Caunes : En haut...
Philippe
Gildas : Deuxième question ! Antoine de Caunes :
C'est pas une question,
c'est une suggestion. Vous avez dit tout à l'heure que vous
vouliez faire de la scène en mai 89, et je sais que
vos
singes savent danser. Donc j'ai une suggestion à faire :
après «"Johnny se donne à Bercy",
pourquoi pas
"Mylène se donne à Thoiry"? (Parc animalier des
Yvelines,
ndlr)
Mylène Farmer : Est-ce que vous allez m'accompagner
?
Antoine de Caunes :
Volontiers ! Philippe
Gildas : Ça fera trois, alors !
Mylène Farmer : Ça fera trois
singes ! (rires)
Philippe Gildas annonce les invités des prochains jours dont
le chanteur renaud.
Mylène Farmer : Il est encore plus
séduisant de près qu'à la
télévision !
Philippe
Gildas : Renaud ?
Mylène Farmer : (elle désigne Antoine de
Caunes) Non ! Ce monsieur !
Philippe
Gildas : Ah, Antoine !
Mylène Farmer : Voilà...
Philippe
Gildas : Ah bon alors, si c'est une déclaration
d'amour, Antoine, vous restez !
Diffusion du rappel des titres de l'actualité par Annie
Lemoine.
Mylène Farmer : Je me pose toujours cette question
:
qu'est-ce qui peut amener autant de gens à ce genre de
combats ?
(à propos du catch diffusé après cette
émission, ndlr)
Philippe
Gildas : C'est parce que c'est un spectacle fabuleux ! C'est
un vrai spectacle.
Mylène Farmer : Mais qui est truqué du
début à la fin !
Philippe
Gildas : Non,
c'est pas truqué. Ce qui n'est pas truqué, c'est
qu'ils
fassent 260 kg et qu'ils font des galipettes, quand même.
Mylène Farmer : Oui...
Philippe
Gildas : Mais c'est vrai que c'est monté comme un
spectacle.
Mylène Farmer : Mais c'est un jeu de cascadeurs.
Philippe
Gildas : C'est un
jeu de cascadeurs. Ils retombent fort bien sur leurs pieds et ils se
battent quand même vraiment.
Source
retranscription Référentiel des TV - Editions Why
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