Yves
Carra : Nous avons une invitée exceptionnelle aujourd'hui,
c'est
la première fois qu'elle est sur M6 (ce qui est faux
Mylène ayant été
interviewée un an avant
sur M6, ndlr) dans "Dédicace" tout au long de cette
première heure d'émission. Vous l'avez
comparée
à une mante religieuse, à la fée
Clochette,
à une libellule, vous avez aussi dit - c'est vous qui parlez
-
qu'elle possédait le goût de l'interdit, de
l'ambiguïté. Et moi je peux vous dire
qu'après sept
45 tours, après deux albums et des clips
remarqués et
remarquables, en quatre ans seulement elle occupe une place tout
à fait à part maintenant dans la chanson
française, vous serez bien d'accord avec moi sur ce
plan-là : c'est Mylène Farmer. Bonjour !
Mylène Farmer : Merci de tant d'éloges !
Yves
Carra : En plus, c'est
les téléspectateurs qui parlent. D'ailleurs,
à ce
propos, je vous offre la carte postale du petit... (il montre
à la caméra la photo d'un chimpanzé)
Il ressemble
à Léon ou à E.T. ?
Mylène Farmer : Ni l'un, ni l'autre. Ça,
c'est un
chimpanzé. Moi, ce sont des sajous capucins. Mais j'aimerais
bien avoir celui-ci, mais c'est impossible.
Yves
Carra : Pourquoi ?
Mylène Farmer : Parce qu'ils sont très,
très protégés. C'est normal.
Yves
Carra : Alors y a
aussi une belle carte postale - voilà je la montre
-
qu'on a reçu avec plein d'éloges
derrière... je te
l'offre, je vous l'offre. Y en a aussi beaucoup
d'autres !
Mylène Farmer : Merci.
Yves
Carra : Je vous montre quand même le 33 tours
compact (sic) de Mylène Farmer (il montre le CD Ainsi soit je...)
et puis nous, bien sûr, nous allons regarder d'ici quelques
minutes, mais on va en parler avant pour le présenter, Pourvu qu'elles soient douces,
donc, en version intégrale de 15 minutes plus 2
ùinutes 50 de générique, c'est
ça ?
Mylène Farmer : C'est parfait ! (rires)
Yves
Carra : C'est exactement ça ?
Mylène Farmer : Oui.
Yves
Carra : Donc, en clair, on peut dire
déjà en préambule que c'est la suite
de Libertine.
Mylène Farmer : C'est la suite de Libertine. Vous
verrez, le clip démarre sur, en fait, la
dernière image de Libertine 1.
Yves
Carra : Donc on est à quelle époque ?
Mylène Farmer : On est au XVIIIème
siècle.
Ça se déroule pendant la guerre de sept ans et
c'est une
histoire qui va se dérouler sur le territoire
français
entre une armée anglaise et une armée
française,
avec comme personnage principal Libertine, le capitaine anglais, la
rivale de Libertine qu'on va retrouver, qui sera une
prostituée
et... je vous laisse découvrir le reste !
Yves
Carra : D'accord, on
le découvrira dans quelques minutes. Je crois que vous avez
pris
beaucoup de plaisir à ce tournage, en fait...
Mylène Farmer : Ah oui !
Yves
Carra : ... parce
qu'il y a des cascades, il y a des bagarres dans la boue, on le verra
aussi tout à l'heure, y a beaucoup d'équitation,
vous
aimez bien ?
Mylène Farmer : J'adore l'équitation,
c'est vrai.
J'ai rencontré Mario Luraschi, qui est donc un cascadeur, un
des
plus renommés en France, et j'ai appris
énormément
de choses et c'était un bonheur. Je crois, le tournage le
plus
difficile, quand même, qui a duré huit jours, neuf
jours...
Yves
Carra : Neuf jours ?
Mylène Farmer : Oui.
Yves
Carra : Où ça ?
Mylène Farmer : C'était dans la
forêt de Rambouillet, tout en extérieur.
Yves
Carra : Tout en extérieur ! Rien en studio ! Avec
combien de figurants, figurantes ? (diffusion d''images du making-of du
clip Pourvu qu'elles
soient douces)
Mylène Farmer : Sur la globalité, il y
avait entre 500 et 600 figurants.
Yves
Carra : D'ailleurs, on
voit des images du tournage du tournage ! Alors, on a pris des rushes,
comme ça, au travers de cassettes qu'on avait...
Mylène Farmer : (des images des doublures de
Mylène
et de Sophie Tellier se battant sont diffusées)
Ça, c'est
une image du clip, d'ailleurs.
Yves
Carra : Oui, c'est une image du clip. C'est vraiment vous qui
sautez dans les bras de l'adversaire, si je puis dire ?
Mylène Farmer : Il y a des cascadeuses qui sont nos
doublures respectives.
Yves
Carra : Ha oui, quand
même ! Alors, je crois qu'on va peut-être en voir
quelques-unes d'autres, d'images, parce qu'il y a notamment une bagarre
dans la boue qui est assez étonnante.
Mylène Farmer : Oui. Ça, c'est vraiment
nous, là, sur ce moment-là.
Yves
Carra : C'est vraiment vous qui l'avez faite ?
Mylène Farmer : Absolument.
Yves
Carra : Alors
là, on continue de voir un petit peu la bagarre...
Ça
doit pas être évident quand même quand
on est
cascadeuse d'être la doublure, de se battre toute la
journée, d'éteindre le feu. Vous avez pas eu de
problèmes, comme ça, pour allumer des feux dans
la
forêt de Rambouillet ?
Mylène Farmer : Non, non, il y avait les pompiers
qui étaient sans arrêt autour !
Yves
Carra : Là, on voit Laurent Boutonnat.
Mylène Farmer : Et des tuyaux !
Yves
Carra : Des tuyaux ?
Mylène Farmer : (réalisant son erreur)
Non, c'est une roue ! (rires)
Yves
Carra : Ah bon,
ça va j'ai eu peur ! Laurent Boutonnat, donc, le
réalisateur, qui est aussi l'arrangeur, le concepteur et le
réalisateur du 33 tours.
Mylène Farmer : Voilà. Là, il
y avait
Jean-Pierre Sauvaire, qui est donc le chef opérateur qui
travaille avec nous.
Yves
Carra : Et je crois
aussi, je vous en ai entendu parler dans une autre émission
on
peut le dire, que le montage était très important
pour
vous. Et que la monteuse, puisque c'est une monteuse...
Mylène Farmer : (l'interrompant) Il est bien
évidemment très, très important mais
je disais
là surtout que c'était pour moi un
réel plaisir et
une grande émotion que d'assister au montage, et
spécialement de celui-ci parce que c'est un travail qui est
énorme, et c'est vrai que Laurent Boutonnat travaille avec
une
monteuse qui est extraordinaire.
Yves
Carra : Oui, il faut
reconnaître que c'est un travail d'équipe,
ça
aussi, parce que je crois que vous avez repris la même
équipe...
Mylène Farmer : Là, c'est
réellement un travail du metteur en scène et
d'une monteuse.
Yves
Carra : Alors, est-ce
que, je sais pas, on peut attendre un troisième volet de
"Libertine I", "Libertine II"... Un troisième
volet ou...
Mylène Farmer : Je le souhaiterais. Faut-il avoir
la chanson ! Et puis, l'avenir... je ne sais pas !
Yves
Carra : Dans la
chanson, je crois qu'il n'y a pas de problèmes puisque sur
ce 33
tours vous avez écrit tous les textes. C'est ça ?
Mylène Farmer : Oui.
Yves
Carra : Y en a une particulièrement que j'aime
bien, c'est "Horloge" (sic).
Mylène Farmer : Oui. Cest un poème de
Baudelaire.
Yves
Carra : C'est pas mal. Vous avez peur de la mort ? Parce que
le temps, c'est un petit peu, donc, la base...
Mylène Farmer : Je vous dirais quand on
naît et quand
on est enfant, on a peur de la vie, et quand on vieillit, on a peur de
la mort. J'en fais partie, oui.
Yves
Carra : Très
bien. Alors maintenant, on en a parlé, on va le
découvrir. Donc, dernière image de Libertine.
Mylène Farmer : Oui.
Yves
Carra : On arrive
donc, on est en pleine campagne. Faites un petit peu appel à
votre imagination, mais pas beaucoup parce que les images parlent
d'elles-mêmes. Et on rentre dans ce clip, Pourvu qu'elles soient douces.
Y a 15 minutes de clip,. Installez-vous confortablement ! Vous allez
découvrir Mylène comme peut-être vous
ne l'avez
jamais vue ! En tout cas, c'est parti : Pourvu qu'elles soient douces !
Diffusion du clip Pourvu
qu'elles soient douces dans son
intégralité ou presque, le
générique de fin étant
coupé.
Yves
Carra : Dur d'arriver derrière un clip comme
ça ! Et voilà, c'était Pourvu qu'elles soient douces
pour la première fois en intégralité,
donc, sur une chaîne de télé, c'est
ça ?
Mylène Farmer : Oui. Absolument.
Yves
Carra : Alors bon,
c'est bien joli de le regarder une première fois comme
ça, mais où est-ce qu'on pourra le voir
après, ce
clip ? Parce qu'il y a sûrement des personnes qui voudraient
le
voir à part, bien sûr, sur une cassette avec tous
les
clips de Mylène Farmer.
Mylène Farmer : Nous avons en projet de faire une
seconde
compilation de clips, dans laquelle sera comprise donc Pourvu qu'elles soient douces
(Libertine II),.
Il y aura Ainsi soit
je... et puis Sans
Contrefaçon.
Yves
Carra : Je les ai tous, là ! (il prend la cassette Les Clips volume1 et
lit le verso) Moi, j'ai Maman
a tort, Plus
Grandir, Libertine, Tristana
et Pourvu
qu'elles soient douces.
Mylène Farmer : Voilà, donc Sans contrefaçon...
Non, Pourvu qu'elles
soient douces, non ! (le clip ne figure effectivement pas
sur la vidéocassette
Les Clips Volume 1, ndlr)
Yves
Carra : Non, pas là-dessus. Enfin, on peut le
rajouter !
Mylène Farmer : Voilà. Et je pense
qu'à
Noël, on fera un coffret. Donc tout ça, c'est en
préparation.
Yves
Carra : Pourquoi
est-ce qu'on le verrait pas en première partie de films ou
au
cinéma tout bêtement ?
Mylène Farmer : Parce que le minutage est beaucoup
trop long.
Yves
Carra : Alors, quel
est justement, là on en vient à une question
assez
simple, quel est je dirais l'intérêt - bien
sûr il
est esthétique, il est visuel... j'ai l'impression un peu
que
vous construisez une œuvre - mais est-ce que c'est vraiment
utile
un clip comme ça de quinze minutes, à part -
c'est pas du
tout une agression - pour vous faire plaisir ?
Mylène Farmer : C'est pour se faire plaisir.
Yves
Carra : C'est ça ?
Mylène Farmer : Bien sûr.
Yves
Carra : C'est pour construire une œuvre, en fait.
Mylène Farmer : Oui. Utile... Ce n'est jamais utile
! Je
crois que c'est important pour moi parce que je montre deux facettes,
et c'est allier l'image et la chanson. Mais c'est surtout un plaisir.
Yves
Carra : Et puis surtout la comédie, parce que votre
premier métier c'était comédienne !
Mylène Farmer : Enfin "mon premier
métier"... Je m'étais
orientée, c'est
vrai... J'ai suivi des cours de théâtre, c'est
tout.
(assez sèche dans ses réponses) Et puis Laurent
Boutonnat,
lui, sa grande passion, c'était le
cinéma mais lui
a démarré très, très jeune.
Yves
Carra : Oui, à 16 ans, c'est ça ?
Mylène Farmer : A 16 ans il a fait son premier
long-métrage.
Yves
Carra : Il a
été présenté à
Cannes, d'ailleurs.
C'est impressionnant, quand même ! A 16 ans, il faut le
vouloir !
Ça démontre quand même une
volonté. Je veux
ça, je pense que je l'aurai.
Mylène Farmer : Oui ! (rires)
Yves
Carra : Le long-métrage de Laurent Boutonnat
sûrement avec Mylène Farmer : d'ici deux ans ?
Mylène Farmer : On peut imaginer d'ici deux ans en
tout cas le long-métrage de Laurent Boutonnat.
Yves
Carra : En tout cas, il y pense très
sérieusement.
Mylène Farmer : Oui.
Yves
Carra : La chanson, c'est presque un hasard de rencontre avec
Laurent, alors finalement ?
Mylène Farmer : Je ne sais pas si on peut parler de
hasard.
Ce sont des rencontres comme ça qui existent. C'est en tout
cas
une bonne étoile, en ce qui me concerne !
Yves
Carra : Oui, ça on peut le dire ! Une bonne
étoile, quand même !
Mylène Farmer : Et puis après, c'est
beaucoup de travail, aussi.
Yves
Carra : Une bonne
étoile qui va vous amener directement sur la
scène du
Palais des Sports en mai 89, c'est ça ?
Mylène Farmer : Absolument, oui. Oui.
Yves
Carra : Bon, on va pas
en parler parce que je suppose que c'est encore en
préparatifs
et rien n'est décidé.
Mylène Farmer : Oui, c'est en pleine
préparation.
Yves
Carra : Simplement, il
y a une phrase que j'ai retenu dans un article de France Soir, c'est :
"C'est pas la peine de dramatiser, mais je joue ma vie, quand
même".
Mylène Farmer : Oui. Mais j'ai la sensation de
jouer ma vie
je dirais presque tous les jours, mais là
spécifiquement
c'est vrai, sur une scène.
Yves
Carra : A ce point-là ? C'est quitte ou double,
alors !
Mylène Farmer : C'est quitte ou double. Bien
sûr.
Yves
Carra : Bon. On a des
petites surprises et on va vous montrer un document que nous avons
retrouvé concernant Mylène Farmer comme, encore
une fois,
vous ne l'avez jamais vue, regardez ! Mylène n'est pas au
courant. Regardez.
Diffusion d'une séquence extraite de l'émission
"Fan de"
dans laquelle une petite fille imite Mylène et danse
sur Tristana.
Yves
Carra : C'est impressionnant, non ?
Mylène Farmer : C'est touchant !
(...)
Yves
Carra : On a décidé de le
montrer pour vous faire une surprise et puis de vous offrir la cassette.
Mylène Farmer : C'est gentil.
Yves
Carra : Ça doit
être impressionnant quand même quand au bout de
quatre ans
seulement, parce qu'il faut bien voir ça qu'en quatre ans de
temps, y a complètement un mouvement de "farmeniomania"comme
on
l'a vu tout à l'heure.
Mylène Farmer : On se rend pas bien compte.
Yves
Carra : Ah bon ?
Mylène Farmer : Moi je remercie Dieu tous les
matins et tous les soirs. Mais on ne se rend pas bien compte, non.
Yves
Carra :
Carrément, c'est un petit peu le rêve... Pourquoi
? Parce
que volontairement vous restez en retrait de tout ça ou vous
voulez pas accepter tout ce qui se passe autour ?
Mylène Farmer : Parce que c'est quelque chose qui
n'est pas
réellement palpable. Quand on me demande de
définir mon
public, j'en suis un peu incapable, si ce n'est au travers du courrier,
quand même, qui est très important et
très,
très intéressant.
Yves
Carra : Y a une
question aussi sur les dédicaces sur minitel. Est-ce que
Mylène Farmer fera comme Kate Bush : elle nous fera des
albums
complètement fabuleux, mais est-ce que ses apparitions sur
scène seront assez rares et épisodiques ? Ou
est-ce que
ça deviendra une passion ? On n'en sait rien encore !
Mylène Farmer : J'avoue que j'en sais rien. Je
crois que je
le ferai en tout cas une fois, et puis après, une fois de
plus,
on verra après.
Yves
Carra : D'accord. Bon,
maintenant on a d'autres surprises. (.... Je vous montre une
première surprise. Puisque dans toutes les paroles du 33
tours
de Mylène Farmer (...) Ainsi
soit je...,
y a angélique ou démoniaque. Alors, nous on a
demandé à Hardy, qui est un dessinateur de BD (il
montre
un dessin sous verre représentant Mylène) (...)
Voilà ce dessin qui est vraiment superbe, je trouve. Bien
sûr, je vous l'offre.
Mylène Farmer : Merci beaucoup.
Yves
Carra : Est-ce que vous vous retrouvez dans ce dessin, donc ?
C'est ange ou démon, quoi.
Mylène Farmer : Peut-être pour la couleur
des cheveux... (rires)
Yves
Carra : On ne va pas
en dire plus. Et puis surtout, tenez ! Là, je vous le laisse
l'ouvrir. (Il lui tend un petit paquet cadeau.) Allez-y.
(...) Alors, je vais vous expliquer ce qu'il y a dans ce
cadeau
même si elle l'a pas encore tout à fait
découvert.
C'est un livre quasiment introuvable en France, on sait même
pas
s'il y a une traduction française. C'est un livre qui
raconte la
vie de Frances Farmer, et c'est pas tout à fait un hasard si
on
l'offre à Mylène Farmer puisque le pseudonyme
Farmer, et
bien c'est en hommage à Frances Farmer.
Mylène Farmer : Ah, c'est merveilleux.
Très beau cadeau.
Yves
Carra : C'est ça ? Je me suis trompé
avec ce que j'ai dit, ou pas ?
Mylène Farmer : Je ne vous répondrai
pas. Mais c'est un très, très beau cadeau, en
tout cas.
Yves
Carra : Ben si, faut me répondre, c'est pas de jeu,
ça !
Mylène Farmer : Oui, c'est en hommage à
cette femme.
Yves
Carra : Vous vous
retrouvez un petit peu dans sa démarche, qui est
simplement...
c'est une vedette hollywoodienne qui n'a pas accepté le
star-system, et puis qui a subi une lobotomie parce qu'elle est devenue
folle.
Mylène Farmer : Oui, voilà.
C'était un film
formidable, d'ailleurs. (en référence au film Frances, ndlr)
Yves
Carra : Avec Jessica Lange. En tout cas, voilà,
c'est un cadeau de "Clip Dédicace".
Mylène Farmer : C'est un merveilleux cadeau, merci
beaucoup. C'est en anglais, donc je vais faire des progrès !
(rires)
Yves
Carra : Y a une chanson en anglais, quand même, dans
l'album ! (La
ronde triste, ndlr)
Mylène Farmer : Oui ! (rires)
Yves
Carra : Mylène
Farmer, merci beaucoup d'être venue toute une demi-heure pour
nous présenter ce clip,
Pourvu qu'elles soient douces.
Mylène Farmer : Merci à vous.
Yves
Carra : J'espère qu'on le reverra plus souvent sur
M6 !
Mylène Farmer : Merci de votre accueil !
Source
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