« L'âme dans l'eau » : meilleur démarrage en radios pour un single de Mylène Farmer depuis 15 ans

Il y a des fans lucides et d'autres fans qui essaient de l'être. Les commentaires dithyrambiques devraient faire bien rire Mylène Farmer, car "L'âme dans l'eau" n'est pas un travail de création pure, c'est juste un travail de transmission. Cela veut donc dire que en soi "L'âme dans l'eau" ne vaudra jamais plus que ça. En effet ce dont nous avons besoin nous les fans ce sont de vraies nouvelle créations de Mylène Farmer, et ça elle ne peut l'ignorer. Mais franchement je pense qu'il n'y a rien de grave : c'est mieux que du silence. Ca veut dire qu'elle est là, qu'elle pense peut-être un peu à nous.

La double lecture extraordinaire du single est la même depuis 15 ans. Je crois que c'est votre méconnaissance de MF qui vous fait apprécier en passant a côté de la redondance.

Quant au clip original, s'extasier devant une "performance artistique" d'un amour passé qui resurgit par le plus grand des hasards... Franchement... ça correspond juste au voyeurisme du siècle mais non, ça ne m'émeut pas. Ou au moins autant qu'une émission "surprise surprise".

Le très bon article de Télérama : (2 TT à voir par Marie-Catherine Mardi)



Le documentaire ?Mylène Farmer, l?ultime création? suit l?artiste dans l?élaboration d?une série de méga-concerts donnés en juin 2019. Une chronique touchante, où la chanteuse se raconte elle-même de façon inédite.
S?il est en France une star auréolée de mystère, c?est bien elle. Le documentaire consacré à l?élaboration du dernier spectacle de Mylène Farmer n?a pas dérogé à la règle : son secret fut entretenu jusqu?au jour J, afin de prévenir toute fuite ? et prolonger le mythe, sans aucun doute. Présenté sous forme de trilogie, le portrait force pourtant le respect. Pas d?indiscrétion ici, mais quelques confidences, puisque la chanteuse s?y raconte elle-même de façon inédite ? jamais face caméra, mais en voix off.
On la suit ainsi de sa résidence à La Seine musicale à cinq, deux puis une semaine de sa série de concerts donnés en juin 2019 à la Défense Arena. Le long de ces trois épisodes chronologiques, la femme se confronte à l?artiste. De la première, on apprend notamment qu?elle aime Stefan Zweig, les coquelicots, Blade Runner et Albator, que les objets inanimés l?apaisent, et que le vertige de l?immensité est sa planche de salut. De la seconde, qu?elle est un véritable bourreau de travail.
Dès les premières secondes, un ?il sur la console suffit à saisir l?ampleur du projet. Titanesque. Conçu auprès du fidèle Laurent Boutonnat, il a nécessité six mois d?entraînement sportif assidu, réuni six musiciens, seize danseurs et trois chorégraphes, une pléiade de costumes signés d?un Jean-Paul Gaultier particulièrement inspiré ? voire bluffant. Sans compter les 1 200 techniciens, 150 tonnes de matériel et 62 semi-remorques nécessaires aux décors et à l?apprivoisement d?une scène longue de 70 mètres.
Machine de guerre
Si les chansons elles-mêmes semblent figurer comme la dernière roue du carrosse ? malgré l?apparition de Sting, peu d?images seront en définitive consacrées à l?élaboration musicale et aucune ne s?y verra diffusée dans son intégralité ?, le montage de la somme d?instants capturés par Mathieu Spadaro, où s?entremêlent extraits des répétitions, flash-back des tournées précédentes et rendu final, est édifiant.
Mylène Farmer, fragile, rieuse et follement concentrée, s?y révèle comme une machine de guerre capable d?asseoir une impressionnante ?uvre visuelle. Tout en se montrant pétrie d?humanité : au-delà de ses démons ou de ses déclarations d?amour à un public qui l?érige au rang d?icône, voir la prêtresse du show plébisciter un poulet-coquillettes avant son entrée en scène la rend, il faut l?avouer, beaucoup plus abordable.

Et dire qu'en France on considère Mylène comme un produit de luxe avec des albums et prix des places très chers, alors que je viens de voir que le nouvel album des BTS c'est 35? minimum, tout ça parce qu'ils te foutent des pins à l'intérieur, sans compter les frais de livraison. Bien content d'aimer une artiste dont le ratio qualité prix est honnête.