Les années Anamorphosée et Tour 1996
Angeline's, le 23/09/1996
La musique ,c’est peut-être un accident. J’écoutais Genesis, les Doors, les Eagles, Bob Marley, Gainsbourg, Dutronc, Barbara, sans y penser plus que ça… Je n’avais qu’une chose en tête quand j’ai arrêté mes études : être actrice. Je me disais que si je ne faisais pas du cinéma, j’en mourrais. |
Angeline's, le 23/09/1996
Je me suis inscrite au cours Florent mais j’avais autant de plaisir à jouer que de déplaisir. Je n’ai pas insisté. |
Angeline's, le 23/09/1996
Il parlait peu, comme moi. Comme moi, il avait pris des cours d’acteur. Il avait composé une chanson, Maman a tort. Je correspondais à l’image qu’il se faisait d’une chanteuse. C’est comme ça que la machine s’est mise en marche. J’ai toujours aimé exister à travers le regard de l’autre. Il rêvait de cinéma, à en mourir et de faire un film Giorgino. |
Angeline's, le 23/09/1996
L’échec de Giorgino : une sanction inhumaine. Ce film, je l’avais attendu dix ans ! |
Angeline's, le 23/09/1996
La chute lors d’un concert à Lyon : je me demande si ce n’était pas une malédiction. |
Angeline's, le 23/09/1996
Je préfère être un morceau de savon humide qu’on a du mal à saisir. |
Angeline's, le 23/09/1996
Un rêve est ma seule mémoire d’enfance : un lit immense, des draps blancs. J’y suis blottie en position de fœtus. Devant moi un énorme cordon ombilical, vraiment énorme. Il m’incombe de le couper. Comment ? Avec les dents ? Je ne suis qu’une enfant… |
Angeline's, le 23/09/1996
Naguère, j’ai hanté les cimetières… Il y a toujours quelque chose de fascinant dans le spectacle de la fin, mais le mystère, c’est que la vie ne connaît pas le point final. La fin marque l’aurore d’un monde nouveau, à venir… Maintenant, je suis moins oppressée par la mort. Un, je suis apaisée à l’idée qu’il y ait une vie après. Deux, la notion du « non-attachement » et de « l’impermanence » m’intéresse… Saisir l’instant, accepter les métamorphoses, l’éphémère, le mouvement. |
Angeline's, le 23/09/1996
On a besoin d’amour mais j’aime les dialogues silencieux, ceux que l’on entretient avec les livres, la poésie. Une présence humaine à ses côtés c’est bien, mais pas suffisant. Après le désenchantement, l’anamorphose, je suis en pleine renaissance. |
Angeline's, le 23/09/1996
Anamorphose : un grand angle. Pour moi, ce mot signifie à la fois une perception plus large du monde et un moyen de rassembler toutes ses impressions, toutes ses sensations, en une seule image. |