Les années Anamorphosée et Tour 1996

20 h Paris Première - Paris Première, le 30/05/1996

Quand moi j’écris les textes, dans le fond, je ne pense qu’à moi, qu’à ce que je ressens, ce que j’ai envie d’exprimer. Parfois, ce sont des idées ou violentes ou dérangeantes… Mais, là encore, c’est faire abstraction absolument de l’autocensure. Et c’est une liberté pour l’écriture.

20 h Paris Première - Paris Première, le 30/05/1996

(Complètement désinhibée par l’écriture ?) Non ! Parce que ce serait là l’absolue liberté. Je ne le suis pas. Mais, dans le fond, ce métier m’aide à justement extérioriser tout ce que je n’oserais pas probablement dans la vie de tous les jours. Donc, c’est une chance que de pouvoir avoir ça.

France Soir, le 30/05/1996

Je n’ai plus peur de le dire : je suis une femme, enfin. Par exemple, je m’imagine mal chanter Plus Grandir aujourd’hui. On m’avait toujours affirmé que la période 30-35 ans serait la plus belle, et c’est le cas.

France Soir, le 30/05/1996

L’ouverture du spectacle, pour moi, c’est l’évocation de la naissance et de la pureté comme la Vénus de Botticelli. Mais je comprends qu’on puisse l’interpréter d’une façon plus sexuelle.

France Soir, le 30/05/1996

La nudité n’est embarrassante que devant l’homme qu’on aime, ou sur un tournage lorsque toute l’équipe est à proximité. Mais sur scène, il y a cette distance qui fait qu’on n’y pense pas.
Là où j’ai l’impression de me dénuder vraiment, c’est dans les moments d’émotion.

France Soir, le 30/05/1996

J’aurais pu glisser facilement sur la mauvaise pente, celles des névroses, des obsessions et de l’auto-destruction. J’ai vraiment connu l’isolement et l’enfermement. J’étais entourée mais seule.

France Soir, le 30/05/1996

Giorgino a marqué la fin d’un cycle de sept ans, comme par hasard. Le film représente pour moi, symboliquement, une deuxième naissance. J’aurais pu m’apitoyer sur cet échec, j’ai choisi de ne pas le faire. Cela a été libératoire. J’ai mis un terme à l’auto-destruction. Je vais bien.

20 h Paris Première - Paris Première, le 30/05/1996

Je crois que j’ai eu une rébellion absolue quant à l’école et ce que l’on vous imposait comme lecture. Donc, je crois que j’ai refusé ça totalement. Jusqu’au jour où, autodidacte, j’ai décidé que j’allais, moi, vers une famille littéraire, et puis après, on fait son chemin tout seul. Et c’était plus agréable comme ça pour moi.

20 h Paris Première - Paris Première, le 30/05/1996

(Comment j’écris ?) La seule réponse que je puis formuler : seule. Maintenant, quant à la tenue vestimentaire, je crois qu’elle m’importe. J’essaye de me souvenir… Non. Ce peut être la journée, la nuit, peu importe. Le lieu, peu importe. J’avoue que je crois ne pas avoir besoin d’un lieu justement précis. J’arrive à m’isoler et reformer cette bulle dont on a besoin pour écrire dans n’importe quel lieu.