Les années Anamorphosée et Tour 1996

Libération, le 07/11/1995

Moi en libertine (« je suis une catin »), c’était Laurent Boutonnat ; Sans Contrefaçon (« je suis un garçon »), c’était moi. J’avais mis un mouchoir dans mon pantalon à la maison. Pour voir. J’aime me travestir. On m’a longtemps appelé: « mon petit garçon ».

Libération, le 07/11/1995

Ça serait mentir de dire que j’étais heureuse sur le tournage de Giorgino.

Libération, le 07/11/1995

Je me sens mieux depuis que j’ai compris qu’il y avait une vie après la mort. Et j’ai une force en moi, je peux tomber très bas, me laisser descendre, mais je repars toujours, je m’interdis de sombrer totalement.

Radio Contact, le 15/11/1995

J’ai eu besoin de ce temps, j’ai eu besoin du voyage, j’ai eu besoin de découvrir d’autres choses pour pouvoir me nourrir et pouvoir écrire, tout simplement.

Radio Contact, le 15/11/1995

Après le film Giorgino, j’avais envie de faire, est-ce qu’on peut appeler cela une rupture, je ne sais pas, mais en tout cas, effectivement, simplement l’envie de découvrir autre chose et de se régénérer.

Radio Contact, le 15/11/1995

Je vais plutôt vous donner l’explication que moi, j’ai bien voulu lui donner, je vous laisserai faire l’explication du dictionnaire. Ma perception du monde a probablement changé, en tout cas s’est élargie, et l’idée de l’anamorphose… Cette idée que j’ai eu besoin de l’anamorphose pour « reconcentrer » toutes ces idées, toutes ces impressions et ces sensations pour n’en faire plus qu’une.

Radio Contact, le 15/11/1995

J’ai passé beaucoup de temps à Los Angeles, et précisément, j’y ai passé neuf mois. C’était avant, pendant et après l’album Anamorphosée. J’ai passé quelques temps à New York également et je m’y sens bien, je m’y sentais bien en tout cas. J’avais besoin de cette idée d’espace, à la fois de perte d’identité puisqu’on ne me connaît pas là-bas, et pour pouvoir me retrouver.

Radio Contact, le 15/11/1995

Vivre comme tout le monde, je crois que c’est important. C’est vrai que j’ai trouvé là-bas, j’aurais pu le trouver à Bali ou ailleurs, mais j’avais quand même besoin d’une ville, que de me promener, que de faire les gestes de tous les jours sans avoir quelqu’un qui m’observe. Voilà pourquoi Los Angeles.