Les années Anamorphosée et Tour 1996

7 Extra, le 31/10/1995

Je ne me donne pas le droit de tomber. En tout cas, pas plus bas que terre. De plus, j’ai toujours cette volonté de relever la tête. « Tomber sept fois, se relever huit », c’est une belle image. Cette notion de résurrection, cette envie de repartir.

7 Extra, le 31/10/1995

D’une part, c’est un exercice difficile pour moi. Et d’autre part, je trouve que la justification d’un travail n’est pas indispensable en soi, si ce n’est qu’il faut aussi donner. De même que l’on me donne, je me dois de donner à mon tour. Aujourd’hui, j’ai accepté un petit peu plus l’idée du dialogue. Mais je sais que ces moments de promotion resteront rares.

L'Express, le 02/11/1995

« Vertige » est un mot clé. J’ai, fatalement, changé. J’ai grandi. Je me suis ouverte à la vie.

L'Express, le 02/11/1995

Anamorphosée signifie que ma perception de l’univers s’est élargie et que je la rassemble en une idée, en une essence.

L'Express, le 02/11/1995

J’oserais dire par hasard, ma route a croisé un auteur, Sogyal Rimpoche, une philosophie, Le livre tibétain de la vie et de la mort. Ce n’est pas tant le bouddhisme qui m’attire que les mots, les images, le réconfort. L’idée que, pour apprivoiser la vie, il faut d’abord accepter la mort.

L'Express, le 02/11/1995

Le manque de spiritualité est probablement dangereux. Je pense qu’il faut élever l’esprit, changer les comportements, faire don de soi, mais sans forcément célébrer un dieu ou une religion.

L'Express, le 02/11/1995

Dans une chanson, il y a forcément de soi. Mais parlons plutôt de l’artiste…

L'Express, le 02/11/1995

Je me suis fabriquée une famille de peintres et d’écrivains. Julien Green, Paulo Coelho – on m’a d’ailleurs offert L’Alchimiste quatre fois : un signe – ou Primo Levi, dont si Si c’est un homme, une œuvre grave et pleine d’espoir, ne me quitte jamais.