Des aveux :
Mylène Farmer : Je me sens comédienne dans
l'âme. Mais mon premier long métrage, c'est avec
Laurent Boutonnat que j'aimerais le tourner.
Son travail en
osmose totale avec Laurent Boutonnat depuis trois ans :
Mylène Farmer : Je sais le danger de lier autant sa
carrière à quelqu'un d'aussi talentueux. Mais,
encore aujourd'hui, je ne conçois ce métier que
par rapport à Laurent. Parce que j'aime tout ce qu'il fait
et que lui seul a compris ce que je suis !
Mylène
conçoit sa vie comme un livre dont elle tournerait les pages
à son gré :
Mylène Farmer : Et il y aura aussi dans celle-ci les pages
que l'on veut bien me donner. Intellectuellement, je connais les
limites de la chanson et je ne m'y consacrerai pas
éternellement.
Ma vision de l'existence est sans illusions. Mais je ressens un besoin
pressant de réaliser des choses concrètes,
même si tout est vain.
Ses contradictions
se conjuguent au quotidien :
Mylène Farmer : Mon image publique, qui est celle d'une
femme-enfant, ne correspond qu'à une de mes facette. Je peux
être aussi diable ou délicieuse. Je crois
d'ailleurs être plutôt diable qu'ange.
Je déteste qu'on me regarde. L'autre est celui qui me
gêne. Pourtant, sur scène, j'ai envie de me donner
à trente mille personnes. En revanche, je ne supporte pas
que
quelqu'un me frôle physiquement ! Parce qu'à ce
moment-là je me sens agressée, menacée
!
Certains ont besoin de s'offrir un divan pour parler de leurs phobies
et de leurs fantasmes. Moi je préfère les vivre
seule et être mon propre psychanalyste !
Je crois que tout cela n'ira irrémédiablement
qu'en empirant. C'est aussi pour ça que je ne resterai pas
dans la chanson : car la complexité qu'on accorde bien
volontiers à l'acteur est refusée au chanteur.
Comment voulez-vous que je me reconnaisse dans une image si niaise ?